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S-400 russes/Erdogan persiste et signe: ‘au diable les menaces américaines’


Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a réitéré la volonté de son pays de poursuivre l’acquisition du matériel russe sophistiqué, malgré les menaces américaines. En effet, Washington s’inquiète du rapprochement entre la Moscou et Ankara, allié de poids de la maison blanche au sein de l'OTAN.


Trois ans après la tentative ratée de coup d'Etat à Ankara, l’on observe presque inexorablement, une sorte de mutation de la politique étrangère de la Turquie. Un pays qui s'éloigne de plus en plus de l'OTAN ; et qui semble déterminé à rejoindre l’axe d’un équilibre géopolitique mondiale, mieux d’un monde multipolaire.


En effet, sur le dossier de l'acquisition du système antimissile de conception russe S-400 par la Turquie, le numéro un turc est resté on ne peut plus ferme sur la question, malgré les menaces et pressions américaines. «Les S-400 sont le système de défense le plus solide contre ceux qui veulent attaquer notre pays», a-t-il martelé, lors d'un discours. «Et grâce à Dieu, nous le faisons dans le cadre d'un investissement conjoint, et nous continuerons à faire ainsi», a-t-il poursuivi, cité par Reuters.

Le 16 juillet dernier, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu avait tenté de tempérer les propos de son président. «Les systèmes S-400 ne constituent pas de menace pour l'OTAN. Il n'y a pas lieu de créer des tensions cette question, qui a été tranchée», avait-t-il alors argumenté.

Seulement, les Etats-Unis n'ont toujours pas accepté la préférence d'Ankara pour le système russe, aux dépens des batteries de Patriot. En juin dernier, les Etats-Unis avaient lancé un ultimatum de huit semaines au pouvoir turc, courant jusqu'au 31 juillet, l'enjoignant à annuler cet achat. Washington menace également de revenir sur une commande de F-35, l'avion furtif américain.

Si d'ici là Ankara ne renonçait pas au système S-400, les pilotes turcs qui s'entraînent actuellement aux Etats-Unis sur le F-35 seraient expulsés. Et les contrats de sous-traitance attribués à des entreprises turques pour la fabrication du F-35 seront annulés, selon la secrétaire adjointe à la Défense chargée des acquisitions, Ellen Lord.

«Ce sont des alliés au sein de l'Otan, ce sont des alliés de longue date et très capables, mais leur décision sur les S-400 est mauvaise et décevante», a déclaré ce 16 juillet le nouveau chef du Pentagone Mark Esper devant les élus du Sénat américain, qui examinaient sa nomination comme nouveau membre du gouvernement. «Il est très démoralisant de voir à quel point ils sont partis à la dérive ces dernières années», a-t-il ajouté.


La Turquie n'est pas le seul pays à avoir été mis en demeure par les Etats-Unis de ne pas acquérir des armements russes. L'Inde et la Chine ont ainsi fait face à de fortes pressions et, en ce qui concerne Pékin, à des sanctions américaines.


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