La RCA, un pays qui renaît progressivement de ses cendres

Cinq mois après la signature de l’accord de paix de Khartoum, l’on assiste à un début effectif et progressif du programme DDR, « désarmement, démobilisation et réinsertion».

Le programme avait, en effet, été officiellement lancé en décembre 2018 par le président Faustin-Archange Touadéra ; et aujourd’hui il devient opérationnel sur le terrain.

Le groupe des 3R du général Sidiki Abbas a notamment été le premier à procéder au DDR. 34 de ces combattants ont rendu leurs armes, il y a une semaine. En contrepartie, ils ont reçu, entre autres, une prime de désarmement.

Ensuite est venu le tour, mercredi dernier, du groupe des ex-Seleka du FDPC d’Abdoulaye Miskine et des anti-Balakas de l’UFR-Fondamentale. Chez eux, 44 et 20 combattants armés, respectivement, été démobilisés. Pour l’immense majorité des analystes, la mise en œuvre effective et progressive du DDR en République centrafricaine montre tout simplement que ce pays semble bien déterminé à se mettre sur la voie de la paix et de la stabilité.

On rappelle que l’objectif de ce programme est de désarmer 3 000 hommes d’ici un an, soit environ le tiers des combattants déclarés par les groupes armés ; c’est en tout cas, ce qu’a expliqué le colonel Bienvenu Noël Selesson, le ministre délégué au DDR en République centrafricaine.

Précisons aussi qu’une partie des démobilisés vont bénéficier du programme de réinsertion, les autres seront, quant à eux, recrutés pour faire partie des Unités spéciales mixtes de sécurité, conformément à l’accord de paix signé, il y’a 05 mois à Khartoum.

Au regard de tout ceci, on peut donc affirmer, sans risque de se tromper, que le RCA est en définitive sur la voie d’une stabilité retrouvée et d’un développement imminent.